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Quoi qu'il en soit, les exemples de cumul entre significations alimentaires et
sexuelles ont particulièrement retenu l'attention, parce que la répétition du même
schème sur deux plans différents leur donnait plus de consistance et les faisait paraître
plus simples.
Ces raisons surtout ont poussé à définir le totémisme par le parallélisme entre les
prohibitions alimentaires et les règles d'exogamies et à faire de cette "supplémentarité"
des usages, un phénomène privilégié. Il existe pourtant des cas où la relation n'est pas
supplémentaire mais complémentaire, les usages matrimoniaux et les usages
alimentaires se trouvent alors, entre eux, dans un rapport dialectique.
Et lorsqu'un clan n'est que peu exogame, cette non-fonctionnalité au niveau des
échanges matrimoniaux se trouve compensée par un extraordinaire développement des
interdits claniques non seulement sur le plan alimentaire, mais aussi sur ceux des
activités techniques et économiques, du costume et d'autres empêchements à mariage
résultants de détails de l'histoire personnelle du conjoint prohibé.
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L'exophagie guerrière montre que la guerreelle-même est envisageable
comme un système d'échange entre communautés. Pour cela il faut changer de degré
dans le groupe observé pour passer des contre-prestations claniques à des prestations
tribales réciproques.
La guerre est toujours sans raisons quand bien même elle ne manque jamais de
prétextes. L'important n'est donc pas la cause mais le résultat de l'affrontement. Il
existe de nombreuses explications à la pulsion martiale qui supposent soit une cause
objective, soit une finalité symbolique. Elle serait alors un rappel du chaos originel pour
remettre en mouvement la force créatrice ou encore le résultat de la pression
démographique, quand elle n'est pas l'expression du fatum génétique.
Mais la question importante est: que réalise-t-elle ? Simplement une
confrontation générale entre deux sociétés qui se solde par un certain nombre de morts.
Et ceci n'est pas un effet mais bien le but. La caractéristique immédiate et frappante
d'une guerre est bien évidemment le tribut humain qu'elle fait payer. Il est donc de
bonne logique de chercher dans la conséquence la plus évidente, le but de l'institution.
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