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celui d'un chaos dionysiaque, c'est à dire déréglé, sauvage16. Quand apparaît la
structure quasi définitive du cosmos, se produit le second événement qui achève sa
constitution et contribue à le mettre en action.
Cependant cette mise en mouvement de l'univers ne se produit ni isolément, ni
spontanément. Elle est déterminée par deux faits concomitants: l'apparition de l'homme
(du moins sa version définitive, différentes des demi-dieux ou héros existant déjà) et la
condamnation d'un acte anthropophagique, ces trois éléments structurant l'institution
des rituels.
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Les rituels s'organisent autour d'une signification cannibale ;pourréguler la
vie du groupe et pour qu'elle reste en harmonie avec les principes surnaturels qui ont
présidé à la création de l'univers humain. Le rituel se réfère ainsi aux mythes dont il
organise une mise en scène des éléments déterminants: ceux qui déterminent la
condition humaine.
Les rites fonctionnent ainsi comme des relais liturgiques qui assurent le respect
des enseignements contenus dans les mythes. Et ce, non seulement en ce qui concerne
les grands mythes cosmogoniques mais également pour des mythes spéciaux, relatifs à
une activité donné. Ainsi, les actes de la vie quotidienne sont également ritualisés et
peuvent s'inscrire dans le grand dessein universel.
Les rituels comportent ainsi deux fonctions. La première fonction des rituels est
de légitimer certains actes de la vie quotidienne qui sont spécialement dangereux car
fortement sacralisés. Dans ce cas la forme du rituel rappelle le mythe qui explique
l'origine de cette pratique et permet de réguler la vie de tous les jours en harmonie avec
les commandements mythiques.
La seconde consiste à reproduire symboliquement toute la mise en mouvement
du cosmos afin de le réactiver, de le relancer par cycles, de craintes que la dynamique
de la création ne s'arrête d'un coup. Cette seconde forme s'expriment au moment de
grandes célébrations annuelles qui reproduisent le passage du sauvage au civilisé.
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