essais qu'avaient tentés le
général de Courtigis sur la Marne en 1849.
Suivant la
méthode d'Argy, on apprenait d'abord à faire
les mouvements à terre, avant de se
lancer dans l'eau. L'escrime et l'équitation
étaient pour le milieu, des occupations
naturelles, que la boxe et la savate rejoignirent
spontanément. Cette activité sportive
suivait et contribuait à populariser les disciplines
physiques comme la vélocipédie
dont on fit même un bataillon
spécialisé.
Parfois, l'abus de certaines exigences
physiques avait donné lieu à des lois qui
les limitaient. Ainsi, la loi du 10 juillet 1791
72 obligeait à donner six nuits de
repos
à chaque fantassin qui avait fait une garde. Mais la
prodigalité en matière de
sentinelles était telle, que les six jours
étaient en réalité ramenés en
moyenne à
quatre pour toute la France, en 1848. On pouvait alors voir
des factionnaires devant
la porte des évêques, des préfets, et
même devant l'obélisque de Louqusor
73.
Cependant, la question du fardeau
était primordiale et sans cesse on tenta de
l'alléger et de le faire mieux porter à partir
de ce demi-siècle. Il était composé
des
éléments suivants :
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auxquels il fallait ajouter, en
campagne, couverture et vivres, qui le portaient à
30
kg.
La matière à faire du
soldat une fois déterminée et mise au pas
hygiénique, il
restait à trouver un contenant fonctionnel et sain
pour le ranger.



72 Art. 18, titre
3
73 "Chacun de nous,
disait à la tribune le général Oudinot,
est à même de voir quel abus on fait
des factionnaires.
Il n'est pas un de nous qui, en passant sur la place Louis
XV, ne soit étonné de
voir un grenadier, un soldat de la garde municipale,
garder... quoi ? l'Obélisque... Je pourrais citer
beaucoup d'autres exemples", Moniteur, (1847), p. 368, cité par BOUDIN,
"Hygiène
militaire",
op.
cit., p. 339.
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