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la fonction dévolue auparavant au satanisme : projeter le

sujet dans le chaos dionysiaque.


SE SOIGNER AVEC DE L'HOMME


Lorsque l'anthropophagie n'est pas strictement alimentaire,

lorsqu'elle n'est pas le parachèvement d'un processus

violent (guerre ou justice pénale), elle s'inscrit alors dans

une logique thérapeutique, faisant ou non intervenir un

facteur surnaturel, dont la civilisation occidentale

n'accepte l'évocation qu'au titre de l'exotisme. Il serait donc

parfaitement inconvenant de rechercher si les actuels

trafics d'organes et d'autres produits humains s'inscrivent

dans l'histoire de la violence anthropophagique, ou si le don

des éléments du corps peut trouver sa place dans l'histoire

du cannibalisme sacrificiel.


En fait il est difficile d'admettre que notre siècle des

transfusions et des greffes d'organes s'inscrive dans une


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Guilbert F., Le Pouvoir sanitaire. Essai sur la normalisation hygiénique, p.

61-62 ; Baud J. P., L'Affaire de la main volée. Une histoire juridique du

corps, p. 40 ; Zimra G., "A corps perdu", p. 269-276.


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