Grâce à cette expérience réalisée en 1908, Millikan a réussi à déterminer la valeur de la charge(négative, rappelons-le) de l’électron :

                                                                  e = -1,60.10-19 C

 

Forcément, cette trouvaille conduit aussi immédiatement à déduire la masse de l’électron, qui est donc :

                                                                m(e-) = 9,09.10-31 kg

 

Pour trouver cela, Millikan a entrepris d’étudier le mouvement d’une gouttelette d’huile électrisée entre les plaques d’un condensateur horizontal : cette expérience, encore d’ordre physique, montre bien que la chimie est intimement liée à la physique, et que la compréhension des phénomènes chimiques passe obligatoirement par celle des phénomènes physiques, n’en déplaise aux chimistes purs et durs !

Mais revenons à l’expérience proprement dite : le mouvement naturel de chute libre de notre petite goutte d’huile est modifié (entendez par modifié accéléré, stoppé ou inversé) selon la valeur et le signe de la charge qu’elle porte, mais aussi d’après le sens et l’intensité du champ électrique appliqué entre les deux plaques.        

 

On l’a vu et ça vient d’être prouvé devant vos yeux : l’atome contient donc des électrons.

Mais là réside alors un nouveau problème : à quoi correspond la masse de l’atome, vu que celle de l’électron est très faible ?

Et où réside la charge positive, étant entendu que la matière est considérée comme globalement neutre ?