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"Dans la craniotomie (ou céphalotomie),
l'opérateur se borne à la perforation du
crâne du foetus, opération suffisante lorsque
la disproportion entre la tête foetale et le bassin
n'est pas excessive.
Dans la
céphalotripsie, qui se trouve indiquée dans
les cas plus graves, la tête, perforée ou non
dans un premier temps, est ensuite broyée une ou
plusieurs fois entre les branches du
céphalotribe.
La détroncation,
ou décollation, est généralement
réservée aux cas où l'enfant se
présente par l'épaule : elle comporte la
section du foetus au niveau du cou, en deux parties qu'on
extrait séparément.
L'éviscération,
qui s'applique aux cas où le corps du foetus est
très élevé, est de tous les
procédés d'embryotomie le plus répugant
et est aussi le moins usité. L'opérateur se
servant au début de longs ciseaux, sectionne d'abord
le bras qui pend dans le vagin, puis le thorax. Introduisant
la main dans le corps de l'enfant, il arrache ensuite un
à un les organes internes de celui-ci ; il brise
enfin la colonne vertébrale avec un crochet, et
termine l'extraction à l'aide du forceps ou du
céphalotribe.1"
Telle était la scrupuleuse
description technique, avec cependant un léger
haut-le-coeur en évoquant
l'éviscération, que l'accoucheur
Alphandéry donnait, au début des années
1890, des diverses formes d'embryotomie.
Notons que le chirurgien
ne juge pas utile de préciser que la même
intervention peut intervenir sur un foetus mort ou vivant et
que, dans le second cas, il s'agit d'une opération
chirurgicale impliquant un homicide ignoré du droit
pénal. La relative froideur de l'homme de

1DrALPHANDÉRY, in
La Grande
Encyclopédie, t. XV, art. "Embryotomie (Chir.)", p.
901.
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