V) CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

Pour conclure cette étude, nous allons faire un bilan des informations obtenues sur la structure de l'eau supercritique.

 

La partie consacrée aux études théoriques de la structure apporte des conclusions sur ce sujet notamment à partir de l'analyse du réseau de liaisons hydrogène par

simulations informatiques. En effet, nous y apprenons que dans les conditions

supercritiques, les liaisons hydrogène moyennes sont approximativement de 8 % plus faibles, de 5 % plus longues et de 8% moins linéaires, comparées à celles dans l'eau liquide dans les conditions ambiantes. De plus, plus de 40 % de liaisons hydrogène sont encore préservées à l'état supercritique. Il est également remarquable qu'aux plus hautes températures et aux plus basses densités, il est encore possible d'observer des liaisons hydrogène sous forme de dimères et de trimères.

Enfin, la comparaison entre un fluide de type dipôle-quadrupôle et l'eau souligne qu'il existe des similitudes entre les points critiques de l'eau et d'un dipôle-quadrupôle, ainsi que l'importance des interactions dipôle-quadrupôle et quadrupôle-quadrupôle dans une structure similaire à celle de l'eau.

 

 

Dans la partie concernant les études expérimentales de la structure, nous obtenons de nombreux renseignements sur le réseau de liaisons hydrogène à l'état supercritique. Ce

qui est constaté pour chaque expérience, et qui l'était aussi dans les études théoriques,

est que malgré la destruction de liaisons hydrogène dans les conditions supercritiques, une partie du réseau est cependant conservée. Nous recevons des informations relativement intéressantes dans les études par diffraction de rayons X et par spectroscopie Raman. Ainsi, par diffraction de rayons X, nous apprenons que dans les conditions supercritiques la structure compacte tétraédrique de l'eau est décomposée et que le modèle de l'eau proposé consiste en de petits amas, des granulais beaucoup plus petits que ceux des oligomères, et même de molécules d'eau monomériques ressemblant à des molécules gazeuses. Puis, d'après les études par spectroscopie Raman, la structure moléculaire de l'eau serait un équilibre entre une structure tétragonale de liaisons hydrogène d'une part, et des dimères ou des monomères

d'autre part.

Nous relevons encore un élément digne d'intérêt dans les études par spectroscopie RMN, où il a été découvert que le nombre moyen de liaisons hydrogène est supérieur à 1 pour une molécule d'eau dans des densités supercritiques.

 

Voici donc les éléments décrivant la structure de l'eau supercritique qui ont été rassemblés au cours de cette étude bibliographique, et il est nécessaire de souligner le terme "éléments", car cette structure reste encore relativement mal connue et nécessite encore beaucoup de recherches, même si ces dernières années elle a pu être sur certains points bien clarifiée.

 

 

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