(laser) dans le domaine du
visible et on observe la composition de la lumière diffusée par les espèces
présentes, dans une direction perpendiculaire à celle du faisceau
incident. En plus de la radiation
incidente, on observe des raies, dites de Stokes, de plus grandes longueurs
d'onde. En exprimant sous forme de
nombres d'onde, les écarts de ces raies par rapport à la raie excitatrice, on
trouve les valeurs correspondant aux différences d'énergie de vibration et de
rotation.
Aussi vieille que la
spectrométrie d'absorption infrarouge, la diffusion Raman a été longtemps
handicapée par son manque de sensibilité.
La situation a changé avec les sources d'excitation laser et les calculs
par transformée de Fourier, mais le coût des appareils reste élevé. Cette méthode, qui peut même présenter des
avantages sur la spectrométrie d'absorption, reste néanmoins beaucoup moins
utilisée, peut-être tout simplement parce qu'elle est arrivée trop tardivement
à maturité.
Le domaine usuel de longueur
d'onde en spectroscopie Raman est de 0,78 à 300 microm.
b) Instrumentation et
résultats
La structure de l'eau a été
étudiée par la dispersion de laser Raman, principalement pour les systèmes de
vibrations d'élongations de 0-H, entre 350 et 500°C et entre 20 et 40 MPa. Une cellule close faite en inconel (alliage
constitué de 80 % de nickel, de 14 % de chrome et de 6 % de fer) avec 0,5 ml de
volume interne pour laisser couler l'eau sous hautes pressions et températures,
possède des fenêtres en saphir pour laisser passer le laser. La variation de l'intensité en fonction de
la température pour chaque spectre a été examinée à 350-500°C à de hautes
pressions, et en particulier à la pression critique de 22,1 MPa. Les spectres à 3400 et 3600 cm-' montrent
que l'intensité maximale se situe pour les températures critiques de
375-380°C. La structure moléculaire de
l'eau dans la région du point critique serait, d'après les conclusions à tirer
de cette méthode, un équilibre entre une structure tétragonale de liaisons
hydrogène d'une part et des dimères (ou des monomères) d'autre part.
Une autre étude sur le même
thème a été réalisée. Celle-ci précise
qu'à 24 MPa ou en dessous, les liaisons hydrogène dans la configuration
tétraédrique deviennent faibles et la structure casse en augmentant la
température, particulièrement aux environs de la température critique,
au-dessus de laquelle de petits amas comme des dimères sont les espèces
dominantes. A de hautes pressions (40
MPA dans ces expériences), des changements similaires mais plus faibles
interviennent ; cependant la structure tétraédrique est prédominante au-dessus
de la température critique. Près du
point critique, des structures tétraédriques à courtes durées de vie sont de
plus en plus nombreuses et coexistent avec des dimères et des monomères à
l'équilibre.
Ci-dessous, le schéma
d'équilibre entre la structure tétraédrique, le dimère et le monomère.
(b) dimer (c) monomer
(a) Te@tdral
s"cture 00, OH
Flg.g. Structures showing Lhe
orientation of 0-H groups.
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