b) Résultats
Toutes sortes de résultats
ont été obtenus à partir de la méthode de simulations informatiques de Monte
Carlo mise en oeuvre dans des conditions thermodynamiques correspondant aux
mesures avec les rayons-X et avec la diffraction de neutrons, pour l'eau à
l'état supercritique.
L'analyse détaillée de la
structure du réseau de liaisons hydrogène, basée sur le critère
intermoléculaire distance-énergie de la liaison hydrogène, donne des résultats
en bon accord avec ceux existant dans la littérature.
Avec l'augmentation de la
température, le nombre moyen de liaisons hydrogène par molécule d'eau décroît
de même manière pour les hautes densités (environ 1g/cm3) que pour les basses densités
(environ 0,2 g/cm3)
et approche
asymptotiquement zéro pour les hautes températures et les basses densités. Quand le nombre moyen de liaisons hydrogène
par molécule d'eau est en dessous du seuil dit de percolation, le réseau
continu de liaisons hydrogène est déjà cassé à 573 K et à une densité
inférieure à 0,63 g/cm3. Pour les températures supérieures à 873 K, le réseau
est de toute façon cassé. Cependant,
même aux plus hautes températures et aux plus basses densités de ces présentes
simulations, il est encore possible d'observer des liaisons, hydrogène sous la
forme de dimères et de trimères.
Dans les conditions
supercritiques, les liaisons hydrogène moyennes sont approximativement de 1,5
kJ/mol (ou de 8 %) plus faibles, de O, l À (ou de 5 %) plus longues, et de 8°
moins linéaires, comparées à celles dans l'eau liquide dans des conditions ambiantes. Pourtant, plus de 40 % de liaisons hydrogène
sont encore préservées à l'état supercritique selon les résultats de ces
simulations.
3) Recherche d'un modèle moléculaire de l'eau pure à
l'équilibre valuur-liquide (2),(15)
a) Par la méthode de
Monte Carlo
Pour cette méthode, deux
modèles moléculaires simples sont utilisés : le SPC (de l'anglais simple point
charge) et le SPC/E (extended simple point charge). Ils servent à calculer l'équilibre vapeur-liquide de l'eau pure
sur une large échelle de températures : de 300 à 610 K. La méthode de Monte
Carlo s'appuie ici sur la technique calculatoire appelée sommation d'Ewald (*). Elle
permet, après cet aspect calculatoire, de réaliser des simulations sur la
coexistence de la phase vapeur et de la phase liquide et d'obtenir des
résultats en accord avec les données théoriques.
Le modèle moléculaire de
l'eau utilisé dans cette théorie peut être modélisé par une sphère localisée
sur l'atome d'oxygène avec une charge partielle négative et par deux atomes
d'hydrogène portant chacun une charge partielle positive. Les deux modèles SPC et SPC/E sont issus de
ce modèle moléculaire de l'eau.
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